La période coloniale du Panama a commencé au début du XVIe siècle, lorsque les conquistadors espagnols sont arrivés pour la première fois sur le territoire aujourd'hui connu sous le nom de Panama. Cette période a duré plus de trois cents ans et a été marquée par des changements sociaux, économiques et culturels significatifs.
En 1501, l'explorateur espagnol Alonso de Ojeda est devenu le premier Européen à poser le pied sur la terre du Panama. En 1513, Vasco Núñez de Balboa est devenu la première personne à voir l'océan Pacifique, ce qui a considérablement accru l'intérêt de l'Espagne pour cette région. Il a fondé le premier établissement espagnol sur le territoire du Panama — Darien, ce qui a constitué le point de départ pour la colonisation ultérieure.
Le Panama est rapidement devenu un important carrefour commercial pour l'empire colonial espagnol. La position stratégique du pays entre l'océan Atlantique et l'océan Pacifique a favorisé le développement du commerce et du transport de marchandises. Les Espagnols ont utilisé le Panama comme point de transit pour l'or et l'argent extraits d'autres colonies comme le Pérou.
Pour assurer la sécurité de leurs routes commerciales, les Espagnols ont construit des forteresses et des colonies. Le principal port du côté atlantique est devenu Panama City, fondé en 1519, qui est vite devenu un important centre économique et administratif.
La colonisation a entraîné des changements significatifs dans la structure sociale de la région. Les Espagnols ont amené des esclaves d'Afrique pour travailler dans les plantations, ce qui a modifié le paysage démographique du Panama. Les peuples indigènes, tels que les Quechuas et les Emberá, ont subi de sévères répressions, leur culture et leur mode de vie ayant été considérablement affectés.
La coexistence des Européens, des esclaves africains et des habitants locaux a conduit à la formation d'une nouvelle culture, qui est ensuite devenue la base de l'identité panaméenne.
Les Espagnols ont introduit le catholicisme, qui est devenu la religion dominante dans la région. Des missionnaires ont travaillé activement parmi la population indigène, cherchant à les convertir au christianisme. Des églises et des institutions catholiques ont été construites, devenant une partie importante de la structure sociale de la société coloniale.
La religion a également joué un rôle crucial dans la vie culturelle de la région, influençant l'art, l'architecture et les coutumes de la population.
Le Panama faisait partie du Vice-royaume de Nouvelle-Grenade, créé en 1717, et était gouverné par des gouverneurs espagnols. Dans ce contexte, une lutte pour le pouvoir s'est déroulée entre les autorités locales et les administrateurs coloniaux espagnols, ce qui a parfois conduit à des conflits.
Les élites locales ont progressivement commencé à accumuler le pouvoir et l'influence, ce qui est devenu la base des futurs mouvements pour l'indépendance.
Au cours de la période coloniale, divers soulèvements et conflits ont eu lieu au Panama, liés à la fois à des facteurs internes et externes. L'un des soulèvements les plus connus a été le soulèvement de 1739 contre l'autorité espagnole, provoqué par des difficultés économiques et des demandes de la population locale.
De plus, l'Espagne était confrontée à des menaces de la part d'autres puissances européennes comme l'Angleterre et la France, ce qui a également influencé l'administration coloniale du Panama.
À la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, des mouvements d'indépendance ont commencé en Amérique latine. Le Panama n'a pas fait exception, et les habitants ont commencé à demander plus d'autonomie et d'indépendance vis-à-vis de la couronne espagnole. Ce processus a été renforcé par des événements tels que la Guerre d'indépendance espagnole au début des années 1800.
En 1821, le Panama a finalement déclaré son indépendance vis-à-vis de l'Espagne et a rejoint la Grande Colombie, ce qui a marqué un nouveau chapitre de son histoire.
La période coloniale du Panama a été une époque de changements significatifs qui ont façonné son héritage culturel et social. L'influence de la colonisation espagnole se fait encore sentir aujourd'hui, mais elle est également devenue la base des futurs efforts pour l'indépendance et le développement de l'identité panaméenne.